MATÉRIAUX BIOSOURCÉS / MATÉRIAUX DE RÉEMPLOIS

Un matériau biosourcé est un matériau aux propriétés naturelles, fabriqué à partir de matière organique renouvelable (biomasse). 

Cette matière, issue du vivant, est d’origine végétale (sylviculture ou agriculture durablement gérées), ou animale (laine par exemple).

La fabrication des matériaux biosourcés peut nécessiter des étapes d’épuration et de transformation, mais à l’inverse de beaucoup de matériaux industriels (pétrochimie), ils sont peu transformés et de provenance locale.

L’empreinte environnementale du bâtiment durant l’ensemble de son cycle de vie favorise les matériaux biosourcés, en particulier le bois.

En effet, l’empreinte carbone d’un bâtiment comptabilise l’ensemble des gaz à effet de serre (GES)qui seront émis pendant toutes sa durée de vie : de sa naissance jusqu’à sa mort, c’est-à-dire depuis la fabrication des matériaux utilisés pour sa construction, jusqu’à son éventuelle démolition.

On considère 6 étapes clefs :

  1. Extraction des matières premières
  2. Production 
  3. Transport (par bateau ? avion ? …)
  4. Construction (pollution en phase chantier)
  5. Exploitation (responsable ? …)
  6. Fin de vie du bâtiment (gestion du stockage carbone, recyclage des déchets,…)

Le dioxyde de carbone (CO2), le méthane ou les hydrocarbures sont des gaz à effet de serre.

La loi Elan du 23 novembre 2018 précise que les bâtiments doivent répondre « à des objectifs d’économies d’énergie, de limitation de l’empreinte carbone par le stockage du carbone de l’atmosphère durant la vie du bâtiment, de recours à des matériaux issus de ressources renouvelables » (article 181). 

LE BOIS POUR LE GROS OEUVRE

À l’échelle d’un bâtiment, le bois dans la réalisation du gros-œuvre (bois d’œuvre) permet en effet de démultiplier les atouts des matériaux biosourcés ; le principal étant la séquestration du carbone en dehors de l’atmosphère, ce qui contribue à la régulation du climat. 

Il faut savoir que les arbres et autres végétaux captent et stockent le CO2 présent dans l’atmosphère, tout au long de leur croissance, mais que ce CO2 est relâché dans le sol puis dans l’atmosphère lorsqu’ils sont morts (processus de décomposition).

À l’inverse, un arbre arrivé à maturité conservera le CO2 qu’il a stocké lors de sa croissance, même une fois coupé.

Dès lors, on comprend que la construction en bois, accompagné d’une gestion durable des forêts, participe à la réduction des GES à l’échelle de la planète tout en améliorant le bilan carbone du secteur de la construction.

Utiliser du bois pour la réalisation du gros-œuvre, c’est aussi éviter l’émission de GES que génèrent d’autres matériaux de construction lors de leur processus de fabrication (ciment, acier).

À titre de comparaison, les émissions de CO2 dans l’industrie de production sont de :

  • 1,8 t CO2 par tonne d’acier produite
  • 0,7 t CO2 par tonne de ciment produite

Source : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2018-10/FRI%20REPERES%202010%20FR-INFOS%20PRATIQUES.pdf

Le développement de la ressource « Bois » (sylviculture) ne produit pas de CO2 rejeté dans l’atmosphère, contrairement à d’autres matériaux issus de processus de fabrication industrielle.

La matière première de cette ressource (la grume de bois dans laquelle on scie le bois d’œuvre) stocke le CO2 (dont celui émis par l’industrie de la construction : ciment, acier) à hauteur d’une tonne de CO2 par m3 de bois.

LES ISOLANTS BIOSOURCÉS

Ils offrent des performances équivalentes aux isolants minéraux et synthétiques (laine de verre, laine de roche, polystyrène) issus de l’industrie pétrochimique émettrice de GES. Mais ils présentent en plus des performances thermiques, hydrométriques et acoustiques excellentes, dues à leur porosité, à leurs propriétés perspirantes (capacité à autoréguler de façon naturelle l’humidité intérieure), et à leur capacité de déphasage (temps que met le flux de chaleur pour traverser une paroi).
  • Laine ou fibre de bois,
  • Balles de riz (Camargue – circuit court),
  • Paille de riz ou de blé (issu d’Auvergne Rhone-Alpes),
  • Chanvre,
  • Ouate de cellulose (Papier recyclé),

Tous ces matériaux répondent aux exigences du code de la construction et de l’habitat et à des règles professionnelles qu’il faut connaître pour les mettre en œuvre.

Ce sont des matériaux sensibles dont la mise en œuvre ne s’improvise pas.

Par exemple, pour la paille, il faut respecter les règles professionnelles de construction en paille CP 21012 caractérisant le matériau paille comme isolant de structures et support d’enduits. Notre équipe (charpentiers, conducteurs de travaux, ingénieurs) a suivi la formation Pro-paille garantissant une mise en œuvre conforme aux règles professionnelles.

© Crédits photos : Environnement Bois.

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Vous avez un projet de construction exemplaire sur le plan écologique, et vous souhaitez mettre en œuvre des matériaux biosourcés, notre bureau d’études pourra vous accompagner dans les choix techniques en collaboration avec nos partenaires bureaux d’études spécialistes en enveloppe biosourcée et hygrothermie (études Wufi) dans la construction bois.